15 juillet 2021-Temps de lecture : 5min

Les 5 lois UX à connaître pour une expérience utilisateur optimisée

L’UX design s’appuie non seulement sur la connaissance de nos chers utilisateurs mais aussi sur plusieurs principes empruntés aux domaines des sciences cognitives et de la psychologie.
Ici nous verrons les 5 lois principales à avoir en tête lors de la conception de vos interfaces.

1. La loi de fitts

« Le temps nécessaire pour atteindre une cible est fonction de la distance ou de la taille de cette cible »

 Pour simplifier :

  • Les cibles (boutons, liens etc …) doivent être suffisamment grandes pour que les utilisateurs puissent les sélectionner avec précision
  • Les cibles doivent être suffisamment espacées entre elles
  • Les cibles doivent être placées dans les zones de l’interface qui permettent d’être facilement atteignables

Un peu d’histoire …

En 1954, le psychologue Paul Fitts, examinant le système moteur humain, a montré que le temps requis pour se déplacer vers une cible dépend de la distance qui la sépare, mais qu’il est inversement proportionnel à sa taille. Selon sa loi, les mouvements rapides et les petites cibles entraînent des taux d’erreur plus élevés, en raison du compromis vitesse-précision. Bien qu’il existe plusieurs variantes de la loi de Fitts, elles englobent toutes cette idée.

La loi de Fitts est largement appliquée dans la conception de l’expérience utilisateur (UX) et de l’interface utilisateur (UI). Par exemple, cette loi a influencé la convention de rendre les boutons interactifs de grande taille (en particulier sur les appareils mobiles actionnés par le doigt) – les boutons plus petits sont plus difficiles (et prennent beaucoup de temps) à cliquer. 

Et dans une interface ça donne quoi ?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2. La loi de Hick

« Le temps nécessaire pour prendre une décision augmente avec le nombre et la complexité de choix »

Pour simplifier :

  • Minimiser les choix lorsque les temps de réponse sont essentiels
  • Diviser les tâches complexes en étapes plus petites afin de réduire la charge cognitive
  • Utiliser l’intégration progressive pour minimiser la charge cognitive pour les nouveaux utilisateurs
  • Attention à ne pas simplifier au point de devenir abstrait.

Un peu d’histoire …

La loi de Hick (ou la loi Hick-Hyman) doit son nom à une équipe de psychologues britannique et américaine composée de William Edmund Hick et Ray Hyman. En 1952, cette paire a entrepris d’examiner la relation entre le nombre de stimuli présents et le temps de réaction d’un individu à un stimulus donné. Comme on peut s’y attendre, plus il y a de stimuli parmi lesquels choisir, plus il faut de temps à l’utilisateur pour décider avec lequel interagir. Les utilisateurs bombardés de choix doivent prendre le temps d’interpréter et de décider.

Et dans une interface ça donne quoi ?

3. La loi de Jakob

« Les utilisateurs passent la plupart de leur temps sur des sites. Ce qui signifie qu’ils préfèrent que votre site fonctionne de la même manière que tous les autres sites qu’ils connaissent déjà »

 Pour simplifier :

  • Les utilisateurs transfèreront les attentes qu’ils ont construites autre d’un produit vers un autre produit qui semble similaire.
  • En tirant partie des modèles mentaux existants, nous pouvons créer des expériences utilisateurs supérieures dans lesquelles les utilisateurs peuvent se concentrer sur leurs tâches plutôt que sur l’apprentissage de nouveaux concepts
  • Lorsque vous apportez des modifications, minimisez le changement en permettant aux utilisateurs de continuer à utiliser une version qui leur est familière pendant une durée limitée.

Un peu d’histoire …

La loi de Jakob a été inventée par Jakob Nielsen, un défenseur des utilisateurs et directeur du groupe Nielsen Norman qu’il a cofondé avec le Dr Donald A. Norman (ancien vice-président de la recherche chez Apple Computer). Le Dr Nielsen a établi le mouvement «Ingénierie de l’utilisabilité à prix réduit » pour des améliorations rapides et bon marché des interfaces utilisateur et a inventé plusieurs méthodes d’utilisation, y compris l’évaluation heuristique.

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4. La loi de Miller

« L’individu moyen ne peut retenir que 7 éléments (à plus ou moins  2, donc entre 7 et 9) en mémoire »

Pour simplifier :

Organiser le contenu en petits morceaux pour aider les utilisateurs à traiter, comprendre et mémoriser facilement

Un peu d’histoire …

En 1956, George Miller a affirmé que la durée de la mémoire immédiate et du jugement absolu étaient tous deux limités à environ 7 éléments d’information. L’unité principale d’information est le bit, la quantité de données nécessaire pour faire un choix entre deux alternatives également probables. De même, 4 bits d’information est une décision entre 16 alternatives binaires (4 décisions binaires successives). Imaginez lorsque l’on multiplie le nombre d’informations. Le cerveau humain en arrive à un point de confusion, point où il n’arrive plus à faire de choix.

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5. La loi de Parkinson

« Toute tâche va s’étendre jusqu’à ce que tout le temps disponible soit écoulé »

Pour simplifier :

Incorporer des minuteries ou des wordings « d’urgence » permet à l’utilisateur de mettre un terme à sa tâche en cours sans la faire traîner dans le temps.

Un peu d’histoire …

Ce concept est inventé par Cyril Northcote Parkinson dans le cadre de la première phrase d’un essai humoristique qu’il publia dans The Economist en 1955, puis réimprimé avec d’autres essais dans le livre Parkinson’s Law: The Pursuit of Progress (Londres, John Murray, 1958). Il a tiré cette conclusion de sa vaste expérience dans la fonction publique britannique.

Et dans une interface ça donne quoi ?

 

 

 

 

C’est avec un savant mélange de ces différents principes et de l’analyse des utilisateurs de nos clients que nous concevons des parcours utilisateurs pertinents et efficaces.
Alors votre site est-il UX friendly ?

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