Musique, cinéma, littérature… toutes les industries créatives ont leurs plateformes en ligne. Toutes ? Pas vraiment. L’art, cet irréductible monde souvent réputé trop élitiste a longtemps rechigné se mettre à l’heure du web.
Heureusement, des entrepreneurs ont flairé le filon et sont aujourd’hui à la tête de sites ou d’applications dédiées à cet e-commerce bien particulier, qu’il est désormais possible de découvrir, feuilleter, collectionner et acheter en ligne.
Déjà bien senti fin 2013, l’envol du marché online se précise pour ce deuxième semestre 2014. Des nouveaux opérateurs s’imposent en tête des ventes.
D’après La tribune, plus de 300 sites en ligne rattachés au domaine de l’art ont été ouverts au cours de l’année précédente: ces derniers se spécialisent notamment dans les plates-formes de négoce d’œuvres d’art en B2B et entre particuliers, les ventes aux enchères ou encore les galeries en ligne
De Spotify, pour faire goûter à son iPhone le dernier morceau de Rihanna, jusqu’à Amazon, pour assouvir son irrésistible envie de lire le dernier Marc Levy, il n’y a que l’art qui a tardé à entrer dans la frénésie du web.
La principale raison, c’est qu’à la différence d’itunes, par exemple, qui a pour objectif de vendre un même titre à 1euros à un million de personnes, pour un peintre ou un galeriste, l’objectif est plutôt de vendre une œuvre à une même personne à cent millions d’euros.
Pour répondre à cette problématique a été créé Artsy, qui, comme le veut la légende des startups américaine, est née dans une chambre d’étudiants de Princeton.
Son inventeur, Carter Cleveland, a eu l’idée de créer pour l’art ce que la web-radio Pandora a fait pour la musique, à savoir un service automatisé de recommandation basé sur un algorythme : on like une œuvre d’art, cela nous en propose d’autres en rapport.
Le système s’organise autour d’une équipe d’historiens et d’ingénieurs.
Pour l’instant, le classement de ces nouveaux site d’e-enchères reste dominé par Christie’s, qui a donné une forte impulsion à ses enchères exclusives sur Internet dès 2012, impulsion confirmée par sa première vente uniquement en ligne en mars 2013 avec «Andy Warhol @ Christie’s» en partenariat avec la Fondation Andy Warhol.
Si la tendance de ces nouvelles plateformes est de réduire les coûts de transaction, elle permet aussi de faire tomber les nombreuses barrières entre acheteurs et vendeurs : les artistes peuvent mettre directement à disposition leurs œuvres, en dépôt, avec des opérateurs comme Artuner, qui organise directement des expositions online.
Google aussi aime bien l’art. Il y a deux ans et demi, l’entreprise avait ainsi développé le “Google Art Project”, une plateforme interactive où il est désormais possible de visiter plus de 380 expositions à travers le monde. Sans décrocher de son écran.
Dans la même verve, c’est désormais au street-art que le géant américain s’attaque avec le “Street Art Project” lancé le 13 août dernier au Palais de Tokyo par l’Institut Culturel Google. Pour l’occasion c’est à une trentaine de partenaires à travers le monde que Google s’est associé (en France, la galerie Itinérrance par exemple) et offre déjà près de 5 000 photos et vidéos d’œuvres à parcourir d’un seul clic.
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